Leçons tirées d'une récolte pendant les restrictions COVID

Alors que les vignobles de l'hémisphère nord se préparent à l'impact que le COVID-19 aura sur la prochaine récolte 2020, les vignerons australiens et néo-zélandais ont partagé comment ils se sont adaptés alors que leur récolte était en cours.

Un webinaire récent organisé par vintrace et la société américaine Réseau de l'industrie du vin s'est entretenu avec trois vignerons de l'hémisphère sud. Ils ont partagé comment leurs équipes ont mis en œuvre des protocoles de distanciation sociale et d'hygiène pour s'assurer que l'industrie du vin conserve son statut déclaré par le gouvernement en tant que service essentiel pour terminer la transformation de la récolte 2020.

Les vignerons ont révélé comment ils avaient perdu du personnel temporaire provenant de l'étranger parce qu'ils étaient retournés dans leur pays d'origine avant la fermeture des frontières internationales. Ainsi, les équipes de vinification ont été divisées en deux équipes pour aider à la distanciation sociale, alors que le désinfectant pour les mains était rare.

Dan Boucle

Lorsqu'on leur a demandé ce qu'ils auraient fait différemment ou mis en place s'ils avaient reçu plus d'avis sur les protocoles liés au COVID-19, Dan Buckle, directeur de la vinification pour Domaine Chandon Australie, a plaisanté il aurait «commandé 1000 litres supplémentaires d'éthanol pour devancer le problème de l'assainissement!»

"Nous n'aurions pas non plus embauché un groupe de Kiwis et de personnes d'Europe parce qu'ils sont tous partis très vite, et c'était un peu un problème", a déclaré Buckle.

Il a ajouté que la cave aurait peut-être commencé le millésime plus tôt pour compenser la perte de personnel et les complexités supplémentaires provoquées par l'équipe restante travaillant sur deux équipes.

"Diviser l'équipe en deux et travailler des horaires alternés est devenu un peu un point critique parce que vous ne pouvez faire beaucoup avec un équipage plus petit", a déclaré Buckle. Il a poursuivi en admettant que certaines décisions prises pendant le millésime étaient «un compromis juste pour que tout reste en mouvement et que les choses circulent dans la cave».

Dan Buckle


«Nous avons eu la chance d'avoir une récolte assez légère. Cela, à certains égards, a été une bénédiction qui ne le serait généralement pas. «Et ne pas pouvoir parler face à face avec des personnes avec lesquelles vous travaillez habituellement a été une expérience assez intéressante. En interne, vous devez renforcer la communication et la tenue de registres, afin de connaître l'état de tout. »

"Nous avons dû réduire un certain nombre de trucs de vinification d'essai ou expérimentaux ou loufoques avec lesquels nous jouerions normalement pour garder les choses un peu plus simples et rationalisées", a déclaré Buckle.

Il a expliqué comment lui et l'un des autres vignerons de Domain Chandon Australia travaillaient à différents postes, ajoutant de la complexité à la dégustation d'échantillons de vin.

«Glenn [Thompson], qui a le palais brûlant, faisait partie de l'autre équipe [de moi]. Nous nous sommes engagés dès le début à conserver des notes détaillées. Nous avons utilisé la fonction de notes sur vintrace. »

«Lorsque vous ne pouvez pas travailler côte à côte et discuter des vins, toute cette conversation de fond est perdue et vous devez trouver un moyen de la remplacer. Le garder dans les notes de chaque lot a été utile, d'autant plus que nous commençons à entrer dans le temps de mélange. »

Jeremy Dineen


Jeremy Dineen, vigneron en chef et directeur général de Tasmanie Vins Josef Chromy, a déclaré que s'il avait eu plus de préavis, sa cave aurait mis en place une meilleure communication entre les producteurs de la cave, le personnel, les clients vignerons contractuels et «toutes les personnes livrant des fruits».

«Il y a 100 choses que j'aurais fait différemment ou mieux, mais nous n'avons tout simplement pas eu le temps», a déclaré Dineen. Faisant écho aux commentaires de Dan's Buckle, il a déclaré que «le désinfectant pour les mains était désespérément en pénurie», et Josef Chromy Wines a également perdu du personnel temporaire avec un court préavis.

«Nous sommes une cave plus petite que Chandon, mais nous avons quand même huit stagiaires pour la récolte, et nous en avons perdu quatre dans la deuxième semaine [du millésime], juste au moment où les choses commençaient, donc c'était vraiment difficile. Je ne suis pas sûr que vous puissiez planifier quelque chose comme ça. "

Dineen a déclaré qu'en plus de perdre la moitié de son personnel, l'impact le plus significatif des directives COVID-19 était sur les visites de vignobles.

«Normalement, l'un des autres vignerons ou moi passions pas mal de temps à visiter les vignobles avec les vignerons et à leur parler et à déterminer ce que nous allons faire avec chaque bloc. Avoir ce contact direct avec les vignobles coupés était assez difficile. Il y avait quelques personnes qui ont attrapé le téléphone et vous ont donné un Zoom ou un Facetime à travers les vignes, mais ce n'est pas la même chose que de marcher et de goûter des raisins avec des gens et de prendre ces décisions à l'époque », a déclaré Dineen.

Le restaurant Josef Chromy étant fermé conformément aux restrictions du COVID-19, il a déclaré que la réduction du nombre de personnes visitant la cave pendant la période des vendanges avait aidé à la logistique de la mise en œuvre des protocoles d'hygiène, ne laissant que l'équipe de vinification et les camions de livraison sur place. une fois.

Un espace a été aménagé à la cave pour aider à la réception des échantillons de raisins des vignobles. Ce processus a permis un dépôt séparé des échantillons, éliminant le besoin pour ceux qui livrent les échantillons d'entrer en contact avec le personnel de Josef Chromy.

«En ce qui concerne le moment où nous déchargions les fruits des camions, nous avons essayé de nous assurer que les chauffeurs gardaient leurs distances. C'était un peu plus difficile, en particulier dans un environnement occupé où il y a potentiellement des fruits 24 heures sur XNUMX.

Mais la difficulté la plus importante est survenue, a déclaré Dineen, lors de la signature des documents de transport. Bien que la cave ait été mise en place pour des enregistrements de consommation de fruits sans papier, la plupart des entreprises de transport dépendaient encore de documents physiques.

«Transférer tout cela à la dématérialisation aurait été avantageux. De nombreux chauffeurs-livreurs avaient besoin de leur documentation particulière signée, et c'était probablement la chose la plus difficile pour maintenir la distanciation sociale en place.

«Nous pouvons faire toute notre consommation de fruits via vintrace si nous en avons besoin. Pour les personnes qui avaient des bordereaux de livraison papier, plutôt que de prendre ces bordereaux de livraison, nous prenions une photo de [eux]. Cette photo pourrait ensuite être envoyée par e-mail à partir d'un téléphone ou téléchargée et jointe à la prise de vintrace. "

Passer à une opération sans papier est devenu un objectif pour Domaine viticole de Giesen en Nouvelle-Zélande à la suite de la pandémie de COVID-19.

Nikolai St George


«Nous nous sommes tous séparés en deux équipes majeures», a expliqué le vigneron en chef de Giesen, Nikolai St George. «Ces deux équipes majeures étaient logées indépendamment l'une de l'autre. Je n'ai jamais vu l'équipe de jour et ils n'ont jamais vu l'équipe de nuit. Nous devions donc nous assurer que nous disposions d'excellents processus de remise de tous les documents de la zone de presse, de flottation, de filtration et d'admission. Chaque département devait rédiger des notes assez concises. Un système central où ces notes pourraient être stockées aurait été bénéfique ", a ajouté St George," ainsi qu'un système sans contact pour enregistrer la réception des fruits et autres intrants de vinification. "

«Lorsque nous commandons des additifs, vous avez des factures de réception qui vont avec les additifs que les camionneurs remettent. [Si] tout ce que nous avons fait était sans papier, cela aurait été incroyable. Nous avons fini par prendre des photos pour nous assurer que les choses n'étaient pas remises, donc il n'y a pas eu de contamination.

«Nous insistons de plus en plus pour la dématérialisation du papier, car nous constatons que ce concept présente d'assez bons gains d'efficacité. Il est plus facile de rechercher certains dossiers ou informations car ils sont tous archivés. Tout le monde peut le trouver quand il le souhaite. »

L'incapacité de visiter les vignobles pendant la hauteur des restrictions COVID-19 était également une frustration pour St George.

«Mon travail au quotidien consiste à faire entrer des vignobles, à les parcourir, à les parcourir et à en discuter avec le viticulteur et à formuler un plan. J'ai été transféré à l'équipe de nuit pour m'assurer que l'équipe de nuit avait une équipe fiable afin que si l'équipe de jour était arrêtée [en raison d'une épidémie de coronavirus parmi le personnel], nous aurions une équipe pour commencer, et nous aurions tout le monde là-bas qui en avait besoin. être là. «Cela a complètement changé mon rôle. J'étais de retour sur les outils et non dans les vignes.

Il a déclaré que l'absence de vignerons dans les vignobles avait conduit certains d'entre eux à être cueillis plus rapidement que d'habitude.

«Vous voyez l'influence quand vous n'êtes pas dans le vignoble», a poursuivi St George. «Certaines nuits, c'était 50% de plus que ce à quoi vous vous attendiez cette nuit-là. Même si vous avez alloué les blocs que vous pensiez que nous devrions cueillir, [les viticulteurs] essayeraient de glisser un peu plus là-dedans pour raser un jour de plus. C'était un sentiment assez bizarre de ne pas voir ce qui se passait [dans les vignes] et chaque nuit d'entrer, et c'est comme une surprise; vous ne savez pas exactement ce que vous obtenez.